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Hacking Health : le défi APS (Augmented Patient Setup)
Août 2020
En 2017, lors de la 1re édition du Hacking Health Besançon, le défi APS - Augmented Patient Setup –était identifié comme un projet prometteur. L’objectif de ce projet initié par Florent Tochet, radiophysicien au CHU de Besançon, est de trouver une solution viable, non ionisante et à coût modéré pour gagner en précision et en temps lors du re-positionnement du patient lors de séances de radiothérapie. Pour poursuivre son développement, un consortium vient d’être constitué…
Selon l’Observatoire national de la radiothérapie, depuis 2012, « l’activité globale des centres a augmenté de 12 % (en nombre de patients) et de 6 % (en nombre de séances) pour atteindre 196 000 patients et un peu plus de 4,1 millions de séances en 2017 ». Optimiser le temps de traitement pour prendre en charge plus de patients tout en assurant le maintien de la qualité des soins devient un enjeu majeur auquel le projet APS tente de répondre. Il vise en effet à imaginer un système qui projetterait en 3D, directement sur la table de traitement, la silhouette du patient acquise lors de la simulation pour permettre un repositionnement plus facile et parfaitement à l’identique : une des conditions essentielles pour un traitement de qualité.
Pour mettre au point cette innovation, un consortium chargé du développement s’est constitué. Il allie le CHU de Besançon1, Shine Medical et Maincare, sociétés spécialisées dans le développement de solutions digitales à destination du secteur médical et Biotika, entreprise universitaire de l’ISIFC², école d’ingénieurs de l’université de Franche-Comté spécialisée dans le dispositif médical.
Actuellement, les chercheurs se focalisent sur le repositionnement des patients traités pour un cancer du sein, la position requise (patient allongé sur le dos, bras levés) étant particulièrement difficile à reproduire à l’identique au fil des séances. Le CHU contribue aux tests de faisabilité et d’acceptabilité par les utilisateurs et patients, afin de garantir l’aboutissement à une solution la plus pertinente possible. Objectif de cette première phase : concevoir un prototype permettant de mieux identifier les défis technologiques.
Le CHU pourra ensuite mener les études cliniques avec patients afin d’évaluer et valider la pertinence du dispositif. Au moins 2 années seront encore nécessaires avant de procéder au marquage CE et à l’utilisation chez l’homme.
Le système imaginé devrait permettre d’améliorer la précision du traitement et d’en réduire la durée tout en limitant, pour le patient, la dose liée à l’imagerie de repositionnement.
Le CHU de Besançon apportera son expertise médicale, scientifique, méthodologique et utilisateur tout au long du projet.
Ce projet est soutenu par le Fonds Régional d’aide à l’Innovation Bourgogne Franche-Comté et par le Grand Besançon métropole.
1 : service de radiothérapie, centre d’investigation clinique Inserm CIC 1431, Délégation à la recherche clinique et à l’innovation et service informatique
2 : ISIFC : Institut supérieur d’ingénieurs de l’université de Franche-Comté
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