Visite commentée
mise à jour en février 2015

par le professeur Alain Neidhardt

 




Le Musée est situé dans un site classé : l’hôpital Saint Jacques, inauguré en 1707, sous le règne de Louis XIV.  Lorsque vous vous trouvez place Saint Jacques, faites face à la grille façonnée par Nicolas Chappuis et portant haut la maxime «  Tibi derelictus est pauper . Orphano tu eris adjutor ». Franchissez le porche et pénétrez dans le cloître : au fond à droite, derrière la statue de Saint Jacques, se trouve la vieille Pharmacie dont la porte est dominée par Dieu le Père au geste protecteur. Elle vaut la visite !

Le Muséum d’Anesthésie et des Techniques Médico-Chirurgicales est à l’étage sus-jacent.

Dans l’angle de gauche du cloître, une porte donne accès à un escalier majestueux aux marches plaisantes à monter. Vous parvenez ainsi à l’étage supérieur, face à « l’autel du plafond », chapelle qui servait à l’Office destiné aux malades des quatre anciennes salles se croisant en ce lieu et dédiées aux Saints Bernard, Denis, Charles et Joseph.  

Faisant face à la chapelle se trouve l’entrée du Muséum. Un ancien bloc opératoire installé dans la Salle Saint-Joseph, lui donne asile.  C’est précisément dans ce service que fut réalisée la première anesthésie à l’éther, le 31 Janvier 1847 sous l’égide du chirurgien Victor Corbet et par les soins d’un dentiste industrieux, Monsieur Pétey !

450 appareils ou instruments dignes d’intérêt ont été admis à conservation.

 




 








 

 

 

 

 

 

 

Salle Xavier Bichat 


Marie-François-Xavier naquit à Thoirette le 14 novembre 1771. Il fut terrassé en juillet 1802 très vraisemblablement par une méningoencéphalite tuberculeuse.

Dans la salle qui lui est dédiée sont exposés les éléments qui permirent le développement de l’anesthésie par inhalation. La reproduction de l’appareil qui devait permettre la première anesthésie à l’éther à Besançon, le 31 janvier 1847, se trouve dans la salle Corbet ;

Dans le présentoir central nous trouvons des masques grillagés de Yankower, Schimmelbush,  Demarquay permettant le « clippage » de quelques compresses qui recevaient l’anesthésique volatil déversé à partir d’une fiole-compte-gouttes.

Après l’éther, est rapidement apparu le chloroforme. S’il fut utilisé pour la première fois par l’obstétricien Simpson, sur lui-même initialement puis sur ses patientes, il avait été découvert simultanément par von Liebig et Soubeiran en 1831. Les réticences stupidement religieuses à son emploi furent balayées lorsque la Reine Victoria se fit appliquer l’analgésie par le chloroforme au moment de l’accouchement du prince Léopold. Le docteur Snow était l’anesthésiste !

Le chlorure d’éthyle vint s’ajouter à la panoplie sous l’appellation de Kélène, il permit aussi bien l’anesthésie rapide par inhalation que l’anesthésie locale par le froid. Son évaporation sur la peau consommant une grande quantité de calories, le froid ainsi provoqué permet l’apparition d’un givre provenant de la vapeur d’eau de l’air ambiant ; ce phénomène permet de juger le moment opportun pour une incision d’abcès par exemple ! Le bromure d’éthyle avait les mêmes vertus mais n’eut pas le même succès.

Le docteur Schleich, de Berlin, devant l’abondance de ces molécules et de leur caractère particulier, eut l’idée, en 1895, de tirer profit de chacune de leur particularité. Ainsi proposa-t-il un mélange « balsamique » de chlorure d’éthyle (2 parts) pour le démarrage de l’anesthésie, d’éther sulfurique (12 parts) pour l’entretien de la narcose et le support d’une bonne fonction cardiaque ( !) et de chloroforme (4 parts) pour l’accroissement de l’analgésie !

La concentration de volatil inspirée par le patient restait cependant assez vague. Le chirurgien pédiatrique Ombrédane proposa en 1905 l’usage d’un appareil assurant une meilleure connaissance de la concentration d’éther inhalé. Son appareil étant préalablement rempli avec 60 millilitres d’éther, retenus par une masse de feutre intérieure, était posé par l’intermédiaire d’un masque sur le visage du sujet ! Une valve avec curseur permet de choisir le gaz destiné à la ventilation pulmonaire. Le curseur sur 0, seul l’air ambiant parvient au patient ; plus le curseur est propulsé vers les valeurs élevées et plus le patient expire vers un ballon annexé à l’appareil. Le gaz traverse alors les couches de feutre et s’enrichit d’autant de vapeur d’éther. A 8, le patient réinhale totalement l’air expiré au cycle précédent ! ce qui veut dire qu’il s’enrichit en gaz carbonique, ce qui stimule sa ventilation, et qu ‘il s’appauvrit de plus en plus en oxygène, ce qui entraîne cyanose et  noirceur du sang dans le champ opératoire et dont le chirurgien va finir, il faut l’espérer, par s’apercevoir ! Paul Bert avait déjà souligné, en 1876, l’importance de l’adjonction d’oxygène pour éviter les dangers d’hypoxie en anesthésie !

Un nouveau volatil vint s’ajouter aux précédents, le trichloréthylène ! Aujourd’hui consacré au dégraissage des vêtements, il servit quelques temps à l’analgésie obstétricale ! En témoigne cet inhalateur dont la parturiente pouvait faire usage lors de l’acmé de ses prétendues douleurs expulsives !

Le matériel s’améliora rapidement, les sacs en caoutchouc remplacèrent les vessies de porc, les masques devinrent plus élaborés comme en témoignent les antiques masques de Nicloux et Legendre, il restait à se rendre maître des « voies aériennes » afin de pouvoir traiter toute insuffisance respiratoire si une « syncope respiratoire » survenait.

L’ouverture de la bouche préoccupait depuis longtemps les praticiens : Lorenz Heister proposait en 1719 un écarteur de mandibule efficace, puis on disposa d’un bloqueur d’ouverture sous forme d’un coin manipulé à la façon d’un dé de couturière, une toupie de buis porteuse de stries spiroïdales permettait l’écartement de l’articulé dentaire. Mais la bouche une fois ouverte, la langue pouvait gêner la vision de l’hypo-pharynx ; le tire-langue de Carmalt évoquant la mâchoire d’une vipère, avec ses deux crochets transfixiants, permit de se débarrasser de cet obstacle ! L’accès vers la glotte s’avérait possible, l’invention du laryngoscope sous la forme de l’ « autoscope » de Kirstein en 1895 puis sous celle, définitive, de Chevallier-Jackson permit d’y voir clair !

La mise à disposition dans le même temps d’anesthésiques topiques issus de la cocaïne, projetés dans la glotte devait rendre facile l’introduction de tube assurant la ventilation et la mise à l’abri des voies trachéo-bronchiques ! Kühn, de Kassel, proposa en 1901 l’intubation par sondes métalliques flexibles.

La connexion des voies aériennes du patient avec l’appareil d’anesthésie, la libre disposition d’oxygène métabolique nécessaire permettait de sécuriser le bloc opératoire vis à vis d’un danger intercurrent ! l’explosion. En effet à l’éther, éminemment inflammable s’était joint un nouveau gaz anesthésique, plus puissant que le protoxyde d’azote mais très explosif : le cyclopropane !

Il fallut éviter toute décharge d’électricité statique. D’où l’impératif de sols électro-conducteurs et de chaînettes suspendues à tous les chariots métalliques montés sur roues de caoutchouc qui pouvaient se comporter comme autant de condensateurs prêts à se décharger de façon « sauvage ». D’où l’utilisation de circuits d’anesthésie étanches, dits circuits clos maintenant les mélanges volatils dangereux strictement dans le système gazeux du patient et de son appareil !

L’absorption du gaz carbonique devenait alors essentielle et la chaux sodée rendit ce service efficacement !

Quoiqu’il en soit, l’apparition du thermocautère et du bistouri électrique devait faire éradiquer définitivement l’usage de ces gaz et vapeurs dangereux.

Les sondes d’intubation devaient permettre une autre avancée technique remarquable : la chirurgie thoracique. Pour plus d’efficacité, elles furent pourvues d’une « manchette » d’étanchéité dont le premier modèle était présenté par Trendelenburg. En 1910, Dorrance, de Philadelphie, hâta la production des premières sondes de caoutchouc à ballonnet. L’ouverture du thorax était possible, l’assistance respiratoire étant assurée par l’insufflation endotrachéale.

On pouvait dès lors se passer des lourdes précautions de Sauerbrück, chirurgien berlinois du début du siècle passé, qui opérait dans un caisson hypobare où, seules, les voies aériennes du patient étaient reliées à l’air extérieur !

Les conditions de ventilation furent encore améliorées dans ce type de chirurgie par l’usage de sondes à double lumière, autorisant la ventilation sélective des deux poumons !

Le caoutchouc et le latex pour les ballonnets n’étaient pas sans inconvénient dès que l’intervention s ‘étendait dans le temps : l’aspect sphérique des ballonnets et leur pression interne menait parfois à la nécrose de l’épithélium trachéal, à la fistule trachéo-oesophagienne, voire à la fistule fatale trachéo…aortique ! L’adoption dans les années 1970 de sondes en « plastique » pourvues de ballonnets à basse pression résolut élégamment ce problème !

L’urgence que peut présenter la liberté de notre axe respiratoire lors d’une obstruction subite de son extrémité supérieure impose parfois l’usage de trachéostome dont un exemplaire est présenté.

En complément de l ‘anesthésie, la curarisation est devenue indispensable : plus de trois siècles séparent la découverte des curares en Amazonie, par de Tolosa en 1495 et son introduction dans l’art médical. Le premier appareil de curarisation est visible sous la forme d’une sarbacane bolivienne ! Le matériel de monitorage moderne de curarisation est également observable : un « myotest » permettant l’excitation du nerf ulnar et un astucieux montage, capteur du phénomène mécanique à l’aide d’une jauge de contrainte pléthysmographique et d’un statique fait en mécano !

A l’extrémité du présentoir, rappelant les séquelles gazeuses de la première guerre mondiale, un nécessaire pour tester les dégâts olfactifs sous la forme d’une série d’échantillons de substances odoriférantes ; parmi elles, de l’ypérite, du phosgène et de l’acide cyanhydrique !!

Dans l’angle de la pièce, une vitrine rassemble quelques médicaments évoquant les usages des générations passées : Acide acétylsalicylique,  préparé en 1899 par le pharmacien Felix Hofmann pour son père rhumatisant, baptisé « Aspirin » et faisant suite à sa synthèse en 1852 par le  chimiste et pharmacien Ch. Gerhardt de Strasbourg ; cataplasme « Rigolot » ; ouate thermogène et autres spécialités.

Sur les murs de la salle sont fixées quelques photos d’appareils que nous devons à la deutsche Gesellschaft für Anästhesiologie und Intensivmedizin (DGAI) et un poster retraçant les étapes menant à la maîtrise de la liberté des voies aériennes.



 

 

 

 

 

 






 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le passage

menant de la salle X. Bichat à la salle P. F. Percy, une vitrine rappelle les problèmes aigus de la pathologie pulmonaire et plus précisément ceux de la tuberculose au dix-neuvième siècle et dans la première moitié du vingtième. On y voit un stéthoscope datant de 1816, période où Laennec venait de le mettre au point ; un appareil de Kuss, un appareil de Carpi, qui permettaient la collapsothérapie pour effondrer les cavernes tuberculeuses d’après les propositions de Carlo Forlanini de Pavie. Le pneumothorax se devait d’être renouvelé tous les dix ou quinze jours jusqu'à efficace cicatrisation de la caverne ; en cas d’échec, c’était l’indication de la collapsothérapie chirurgicale avec maintien du collapsus à l’aide de billes en acryl ! Le résultat radiographique de ce traitement est visible sur le négatoscope de la salle d’intervention !

En bas de la vitrine sont de beaux objets de laiton : un stérilisateur à chaleur sèche et une chaufferette permettant d’amollir les onguents et baumes divers avant utilisation, ils datent du XIX° siècle, de l’époque où Besançon était ville d’Ecole de Médecine puisque la Révolution avait supprimé les facultés en 1793.

On passe devant un appareil de conception locale, « la CPAP franc-comtoise », ayant pour but de faire respirer les patients en pression sus-atmosphérique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salle Pierre-Francois-Antoine Percy

Pierre-Francois-Antoine Percy brillant chirurgien de l’Empire, né à Montagney-les-Pesmes le 28 octobre 1754, mourut en regagnant Paris en février 1825. Il repose au Père-Lachaise.

Ce bloc opératoire mérite quelques commentaires car il représente en lui-même un élément du patrimoine architectural et hospitalier ! La salle est disposée en miroir par rapport à son homologue qui se trouve au-delà du lieu de préparation des chirurgiens et assistants de jadis.

Elle occupe deux niveaux ; en effet, elle est surmontée d’une voûte semi elliptique réfléchissante permettant l’illumination du champ opératoire. Quelques hublots, ménagés dans la voûte,  sont destinés aux étudiants massés à l’étage supérieur. Ils peuvent suivre ainsi l’évolution de l’intervention en cours sous les indications d’un assistant pédagogue ou plus directement par la transmission radio des propos du chirurgien.

Ce système d’éclairage fut proposé dés 1935 par André Walter, spécialiste des appareillages médicaux. Etait-il le frère de Jean Walter, architecte apprécié dans le domaine hospitalier, minéralogiste également,  découvreur des gisements de plomb et sulfures au Maroc et fondateur de la bourse Zellidja offerte aux jeunes globe-trotters méritoires. Pour anecdotes scabreuses, voir l’ « affaire Guillaume-Lacaze-Walter » !

Nous avons reconstitué l’atmosphère d’une opération à cœur ouvert : la patiente est sur la table, endormie par les soins de l’anesthésiste assise à son chevet et à l’aide d’un appareil original et prototype (Circuit bisontin) : il assure la ventilation en circuit fermé avec un mélange de gaz, fait d’oxygène et de protoxyde d’azote, dans lequel est injecté un anesthésique volatil par une seringue pilotée par microprocesseur et apportant strictement la dose utile en fonction de la morphologie de la patiente et de la durée de l’intervention.

Autour de la table, on reconnaît les éléments nécessaires à la conduite de l’intervention : console de circulation extracorporelle avec son oxygénateur, variateur de température du sang circulant, bistouri électrique…

En outre, sont également exposés ; des générateurs d’anesthésie électrique, l’un par courant de Leduc, les deux autres, d’origine soviétique, par courant interférentiel. Ces deux derniers étaient utilisés à l’institut cardiologique de Moscou et s’apparentent beaucoup plus à des appareils de sismothérapie d’usage encore courant dans certains services psychiatriques. Les recherches consacrées à ce mode d’anesthésie permirent de conclure à une évidente insuffisance pour ce qui est du courant de Leduc, à un effet fort nocif pour ce qui est des appareils moscovites, sans doute réservés à l’époque aux patients provenant du Goulag.

Sur une étagère, il faut voir en passant, un gastroscope semi-rigide mis au point par Rudolf Schindler, en 1932 et commercialisé par Georg Wolff, il était en usage jusque dans les années 1950.

Sous la même coupole semi elliptique se trouvent quelques électrocardiographes datant des années 60  et des appareils d’assistance respiratoire qui évoque la terrible période d’épidémie de poliomyélite aiguë qui sévit en 1952 en Scandinavie et s’étendit en Europe continentale puis en Afrique du nord où venait de commencer la rébellion algérienne. La venue du contingent de militaires métropolitains permit une pénétration du virus qui nous valut une rapide épidémie locale.

En 1952, en Suède, le professeur Lassen prit l’initiative de regrouper tout le personnel médical et paramédical, formé ou en voie de formation auquel s’ajoutèrent les kinésithérapeutes afin de le  répartir en unités de trois personnes responsables de la ventilation manuelle des patients atteints de la forme ventilatoire de la maladie. Ainsi chacun devait assurer la ventilation de « son malade » pendant huit heures consécutives ! Entre-temps, les industriels de la santé accéléraient la fabrication d’appareils d’assistance ventilatoire : poumons d’aciers et insufflateurs endo-trachéaux. Pour des raisons d’hygiène et de soins, les poumons d’aciers furent rapidement abandonnés au profit des insufflateurs dont deux marques sont restées célèbres : les appareils d'Engström et l’appareil Aga  « Spiropulsator». L’appareil Engström 200, modèle identique au 150 des débuts mais conditionné pour l’anesthésie est exposé hors du bloc opératoire, nous le verrons plus tard ! Un laboratoire français devait aussi répondre à la demande : la maison Pesty qui mit au point l’appareil R.P.R. ou Respirateur à Pose Réglable dont l’appellation représente aussi les initiales de ses créateurs : Rosenstiel, Pesty et…

Dans une vitrine sont rangés quelques instruments chirurgicaux de chirurgie biliaire, urologique, ou traumatologique ; des spéculums de calibres divers…les vierges, s’il en est encore, n’ayant pas été oubliées ! Au bas de la vitrine ; une mallette comportant un nécessaire va et vient de Waters d’anesthésie pour nouveau-né et nourrisson (M.I.E.)qui nous fut confié par l’hôpital d’Ajaccio.

Une autre vitrine expose les quatre étages d'une boite d'instruments chirurgicaux destinée aux activités guerrière. Elle fut proposée par les établissements THAMM (Berlin) lors du conflit fratricide de la première guerre mondiale. Un chirurgien " allemand " oeuvrant au centre de triage de Bellevaux en fit don au Dr. Cariage à la fin du conflit.

Nous quittons la salle Percy et nous trouvons dans l’espace de préparation et d’habillement du personnel chirurgical.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Espace de préparation et d’habillement

 

du personnel chirurgical. Dans la première vitrine de cet espace, de haut en bas, il faut noter le miroir frontal du docteur Coudry, ancien chef du service d’O.R.L. Une série de ventouses, entourant deux scarificateurs impressionnants dans leur mécanisme, des trépans de craniotomie, un dermatome pour prélèvement de la couche épidermique et greffe cutanée, un thermocautère du docteur Paquelin et un ensemble pour « drill-biopsie » avec ses trocarts.

Quelques appareils d’anesthésie avec circuit dits « circulaires » permettant la pratique du circuit fermé : Dräger, Robert & Carrière. Un respirateur à relaxation de pression Bird à carcasse métallique (l’un des premiers du genre !)

Dans les armoires « K.Z. », du matériel de recherche physiologique également utilisé en clinique au milieu du XIX° siècle : Hémodromomètre de Chauveau, Cylindre enregistreur de Marrey. Anecdotiquement : quelques ventilateurs pour souris de laboratoire !

Dans la deuxième vitrine, de haut en bas : des appareils de Boulitte, issu des travaux de Riva-Rossi, pour mesure de pression artérielle, ceux de Spengler pour oscillomètrie. Deux tensiomètres à colonne de mercure, l’un provenant de l’armée américaine qui délivra Besançon de l’occupation allemande en 1945, l’autre, Erkameter, qui appartint au professeur Steimlé, neurochirurgien, du temps qu’il était étudiant à Heidelberg, comme de nombreux alsaciens restés ou revenus dans leur patrie ! A côté, le « strassburger Tonometer » réalisé par Recklinghausen-fils spécialiste en fabrication de matériel médical. Il était installé à « Strassburg » redevenu ville d’Empire après 1871 et dont la Faculté de Médecine eut pour doyen le professeur von Recklinghausen. Sur la même étagère, deux sphygmographes, l’un dit de Cambridge est simple, l’autre, dû à la conception du docteur Jacquet, de Bâle, intègre un système d’enregistrement, ce qui lui vaut le nom de « sphygmochronographe », ils datent de 1890.

Sur la droite ; datant de la même époque, un dispositif de Potain permet, par compression de l’artère radiale à l’aide d’un ballonnet, la mesure de la tension artérielle maxima.

Au bas de la vitrine, deux modèles d’oscillographes. Sur le toit de la vitrine, un transilluminateur spectral d’André Walter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’espace pourvu d’une verrière

 

donnant sur ce qui était l’antique jardin des simples de l’hôpital Saint-Jacques abrite quelques cylindres d’enregistrement dont Marey fut un efficace promoteur. Ils datent du milieu du 19° siècle et servait dans les laboratoires de physiologie, aussi bien pour la recherche que pour l’éducation des étudiants en médecine.

Sur un bureau directoire, un trébuchet de la même époque et une bobine d’induction utilisée dans la recherche et les démonstrations axées sur la conduction neuro-musculaire.

Un appareil de Kirchner datant de 1947, permettant par stéréotaxie d’atteindre le ganglion de Gasser et de traiter les névralgies du trijumeau par alcoolisation ou thermothérapie électrique.

 Au fond de l’espace, un mannequin est revêtu d’une combinaison et d’un scaphandre autonome Draeger B.G. 174 destiné au sauvetage des mineurs en péril dans une atmosphère hostile. Il provient du service de sauvetage des Houillères de Lorraines et fut utilisé en 1985 lors d’une explosion en galerie. Pourquoi un tel objet ? Parce que le scaphandre est conçu comme un circuit fermé d’anesthésie avec sa réserve d’oxygène, son absorbeur de gaz carbonique, son soufflet respiratoire. Le « by-pass » pour l’oxygène est présent de même que le manomètre permettant la vérification régulière de la réserve en gaz. Pour parer au dépôt de vapeur sur la vitre du masque, un essuie-glace interne à manipulation manuelle externe est disponible. Afin d’éviter une trop grande concentration en vapeur d’eau, un récupérateur est mis en série sur le tuyau expiratoire : l’air passe dans la double paroi du récupérateur lui-même rempli au départ avec de la glace pilée, un purgeur élimine le trop-plein d’eau condensée.

 

 

 

 

Dans l’atrium du bloc opératoire

deux modèles d’appareils de la marque Engström que séparent vingt-cinq ans d’évolution technique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la pièce adjacente

deux vitrines : dans la première sont réunis les différents éléments indispensables à la réalisation d’une transfusion sanguine au début du siècle dernier, lorsque Landsteiner découvrit les groupes sanguins.

-Un nécessaire pour la mesure de l’hémoglobinémie – une centrifugeuse universelle à main pour réaliser un hématocrite – une trousse pour « groupement sanguin » - enfin une pompe de Jouvelet pour accélérer le transfert du sang, du donneur au receveur, tout en en connaissant la quantité grâce au compteur de tours inclus.

Dans la deuxième vitrine, de haut en bas : - Matériel d’injection contrôlée d’analgésique morphinomimétique - quelques ampoules de chlorhydrate de morphine vieilles de plus d’un siècle, provenant des Hospices de Lyon – Des ampoules du meilleur morphinomimétique mis à la disposition des anesthésistes dans les années 1950 par le laboratoire de recherche pharmacologique Janssen à Berre, en Belgique. Ce laboratoire est à l’origine du dolosal, de la phénopéridine, du fentanyl, du sufentanil, du rapifen et autres Etorphines d’usage souvent vétérinaire qui transformèrent la technique de l’anesthésie et vaudraient bien que l’on attribue le titre de bienfaiteur de l’humanité aux Janssen père et fils !

Un appareil appelé « analgésiomètre bisontin » permet de mesurer le seuil dolorigène de la chaleur, ce picotement bien décrit par le physiologiste Bigelow, en général autour de 46 degrés Celsius, et ses variations lors de l’usage d’analgésiques.

Au bas de la vitrine, rappelant les avantages de la médecine moliéresque, des irrigateurs permettant des lavements savamment dosés ! L’irrigateur du docteur Eguisier, sous ses deux aspects : pour riche, doré, et pour vulgum pecus. Une crémaillère permet de remonter une cloison interne en repoussant un puissant ressort qui fournira, lors de l’ouverture du robinet, un débit réglable suivant le désir du bénéficiaire ! L’irrigateur des frères Raynal est à énergie pneumatique. Son « design » est d’excellente facture ! Il est conseillé de fermer le robinet dés que le liquide est épuisé !!

Dans l’angle de la pièce, une nacelle des années 1930, commandée à Dallas, permettait le transport des nourrissons souffreteux vers un centre de soins pour prématurés et nouveau-nés. Sans doute, l’hiver, la température interne devait être assurée par le positionnement de deux briques chaudes de part et d’autre du petit client.

Dans une coquette vitrine « Porche », sous un éclairage luxueux : un mâche-bouchons datant du XIX° siècle provient de la pharmacie Benoît de Saint-Vit.

De son bocal, une couleuvre évoque le savoir-faire thérapeutique des trois générations de pharmaciens ayant œuvré à la place de la Révolution à Besançon.

Une pompe à galets Henry & Jouvelet dont fit usage le Dr. Hartung lors du bombardement de Marseille par l’U.S.Air-Force en 1944.

Sur une paillasse sont disposés, un aérosoliseur de 1946, avec sa facture - un spiromètre métabolique de Cara - un enregistreur du degré de douleur ressenti par le patient suivant l’échelle visuelle (E.V.A.) : l’ « algomètre bisontin » ! – un écouvillonneur automatique cutané pour étude de la flore superficielle de la peau et enfin un réfrigérateur antique « Frigéavia »,dédié à la conservation des réactifs d’allergologie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Salle Georges Cuvier

G. Cuvier maître de l’anatomie comparée est né le 23 août 1769 à Montbéliard.

La salle qui lui est dédiée répond en miroir à la salle Percy. Elle dispose également d’une voûte semi-elliptique réfléchissante de André Walter. On peut y découvrir :

Dans un ancien incubateur de belle ébénisterie, des capteurs et moniteurs de pression partielle d’oxygène ( Piles à combustion et électrodes de Clark), de vapeur d’anesthésiques et de gaz carbonique.

Plusieurs appareils d’anesthésie et de réanimation qui eurent leur heure de gloire  S.F.4 de Sabatier & Fourès,de Bordeaux (1965),  Engström « Elsa » ( 1980) dont le diffuseur de vapeur d’anesthésiques halogénés s’avéra fort dangereux, Oxford-ventilator, Draeger S.A.1, Flexima » de Datex, Ohmeda Car 380, Ventimeter MK II.

Une vitrine expose un appareil de Just Lucas-Championnière, imité de ce qu’il vit au cours des interventions de Lister à Londres vers 1865. Il permettait la brumisation d’acide phénique, première mesure d’antiseptie.

Enfin, on peut voir une capsule très sophistiquée mise au point par l’I.S.I.F.C. Elle permet, après ingestion, de filmer la traversée du tractus digestif de l’individu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un couloir


permet de se diriger vers la salle V. Corbet, on peut y voir, sur une paillasse, un prototype d’appareil d’anesthésie pour situation d’exception : cataclysme, calamité, catastrophe, chirurgie de campagne, d’où son nom : « Circuit K ». Ce prototype de première intention a servi en République Centre-Africaine. Il apparut un peu lourd à ceux qui le transportaient !

A côté de lui, une petite vitrine présente une série de prothèses de têtes fémorales et de cupules cotyloïdiennes flanquées comme référence anatomique par un fémur. Sur la gauche de la     vitrine, un appareil de première urgence pour ventilation artificielle « Celog 2 », faisant usage de cellules pneumatiques logiques. Plus loin un recessus abrite une vitrine où sont rassemblées, sur l’étagère du haut, des valves bidirectionnelles pouvant équiper des appareils d’assistance respiratoire soit manuels, soit automatiques. Ainsi est présentée la valve qui porte modestement mon nom, et qui fut mise au point en 1966 lorsque j’avais la charge du premier poste de réanimation néonatal que j’avais créé dans le service du professeur Pontet à Lille. Elle s’avéra très précise, permettant une spirométrie exacte chez le grand prématuré !

Sur les étagères inférieures, les dispositifs nécessaires à la surveillance de la spiromètrie des patients sous anesthésie. Une jauge de Mac-Leod  évoque les problèmes posés par les pressions sub-atmosphériques et la recherche du « vide parfait ».  Pour illustration, à côté de la vitrine, un caisson à vide permettait le conditionnement de médicaments et sollicite l’évocation des expériences de Otto von Guericke, naguère maire de Magdeburg, Un microscope à contraste de phase voisine avec un microtome utilisé jadis pour réaliser de fines tranches micrométriques de tissus observables alors au microscope.

Dans les placards « K.Z. » qui font face se trouvent plusieurs appareils d’assistance respiratoire : Soufflets à main « Draeger », « Ranima » ou Ambu, puis respirateurs dépendant d’une source de gaz sous pression : l’appareil de Robertshaw, simple valve à la demande…du réanimateur, pourvue d’un masque puis, plus sophistiqués, Logic 03 - Logic Nourrisson, né d’une étroite collaboration entre le fabricant et nous-même à Lille – Vential, de Air Liquide Santé

 

 

 

 

 

 

 

 

Salle Jean, Victor Corbet

 

Elle est dédiée au chirurgien chef du service Saint-Joseph, où nous sommes, qui introduisit l’anesthésie générale à l’éther à Besançon, le 31 janvier 1847, trois mois et demi après la première mondiale homologuée à Boston, le 16 octobre 1846. Les circonstances de l’évènement sont rappelées dans un poster biographique fixé au mur. Il naquit à Bolandoz, opulent village du premier plateau du jura dubésien et s’éteignit trop précocement des suites d’un accident, en 1861 à Montfaucon mais repose pour des raisons de proximité dans le cimetière du village de Morre qui domine Besançon, à quatre kilomètres de distance, sur la route de Pontarlier.

Au fond de la salle, à côté d’un statique qui supporte la reproduction de la couverture de la thèse du docteur Corbet, un présentoir met en exergue une collection d’évaporateurs d’anesthésiques volatils. Une éponge venue de Cos, patrie d’Hippocrate, en représente le mode le plus simple : Eponge soporifique, imprégnée d’un mélange de lait de pavot, de mandragore, de ciguë et autre jusquiame, qui placée sur le visage du patient, lui procurait un état d’ébriété suffisamment profond pour qu’un geste salvateur tel réduction de fracture ou brève incision soit aisément tolérable.

Les autres dispositifs étaient ou sont destinés à l’usage d’autres molécules allant de l’éther jusqu’au sévoflurane* ou au desflurane*, introduits récemment dans notre arsenal. Ne pas s’étonner de la présence d’un carburateur solex dont le principe est identique au vaporisateur-évaporateur Siemens d’isoflurane* qui se trouve à ses côtés.

L’engin apparemment le plus ancien est en fait un prototype datant de 1998 .Il pouvait satisfaire au principe de l’anesthésie auto-entretenue au desflurane à l’aide d’une électrovanne obéissant à un rétrocontrôle dont le signal analogique, provenant d’un analyseur-moniteur de gaz, était géré par un comparateur de tension. Un document photographique reproduisant l’enregistrement des concentrations pulmonaires des gaz et vapeurs respirés atteste de la régularité du taux de desflurane pendant une anesthésie de plus d’une heure chez…un lapin de 3,5 kilos ! Quarante lagomorphes ont subi avec succès ce type d’anesthésie pour intervention cardiaque !

A droite du présentoir, dans l’angle de la pièce, un appareil d’anesthésie pour situation d’exception, le circuit K de deuxième intention, plus léger que le précédant et dont le développement industriel s’est noyé dans les arcanes devenus judiciaires de deux industriels peu recommandables !

Directement en dessous, le Fluoxairde la maison Cyprane avait la même intention d’apporter une solution aux anesthésies en conditions difficiles..

Dans une vitrine murale le visiteur peut admirer plusieurs « systèmes » d’anesthésie dont le « montage » de Boyle incluant un évaporateur à fluothane de Goldmann.

Dans la même vitrine, sur la droite, des instruments d’urologie : récupérateur de gravier de Guyon, uréthrostome d’Ottis, dont les détails de la manipulation mettent les cœurs sensibles à rude épreuve !

Enfin, deux modèles de générateurs de courant à haute fréquence, déchargé en gaz rare, qui furent très à la mode au milieu du siècle dernier et jugés bons pour tout !

Nous passons devant l’un des premiers générateurs électriques d’une installation radiographique du service du docteur Cottet et contemplons dans une verrière métallique la reproduction de l’appareil à inhalation de vapeur d’éther de Joseph-Frédéric-Benoît Charrrière celui là même qui fut utilisé en 1847 entre les mains de Monsieur Pétey, chirurgien dentiste, ami et collaborateur du professeur Corbet.

Sur la même étagère, un crâne ayant appartenu à une sœur soignante de l’hôpital Saint-Jacques s’est réfugié sous le toit de son hospice ! Il y est mieux, certainement que dans la bibliothèque de celui qui, lycéen de l’établissement mitoyen, l’avait dérobé dans les années 80 dans la crypte de la chapelle mortuaire de l’hôpital.

Au-dessous, deux modèles d’électroscope de Curie ; l’un servant sans doute à la mesure de la radioactivité des gaz utilisés en pratique spirométrique et l’autre ayant servi à Mademoiselle Simone Guigue, chimiste et directrice du Laboratoire du Service des Mines d’Alger, pour l’appréciation de la radioactivité des eaux thermales d’Algérie.

Au dernier étage inférieur, l’appareil de Solomon . Il permet une surveillance du taux d’ionisation de l’air dans les installations radiologiques. Une photo de la salle de radiothérapie de Florence, datant de 1905 et envoyée au docteur Cottet par son collègue, le professeur Pellizari, rend compte de la vitesse de propagation des applications de la découverte de Roentgen datée, elle, de 1895 !

Dans la grande vitrine centrale sont disposées les valves et ampoules de Crookes et Coolidge ayant équipé les premiers appareils de radiologie de l’hôpital, elles sont montées sur des statiques faits par le docteur Cottet.

Deux coupoles de verre servaient à la préservation de préparations pharmaceutiques : l’air qui circulait dans leur enceinte pouvait être filtré au travers de coton stérile.

A l’extrémité de la vitrine : microscope binoculaire, loupe à pied, spectroscope de Nachet.

Sur les étagères suspendues : des cellules de Hayem, pour numération globulaire - un uréomètre de Ambard - une seringue à vis micrométrique - un micro stéthoscope de Bourdet - un oncographe de Roy - un pneumographe de Marey - un rupteur de courant induit, complément du dispositif d’exploration de la fonction neuro-musculaire - un viscosimètre – un microampèremetre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Salle Pierre Huguenard

Pierre Huguenard est Né le 2/11/1924 à Belfort. Forte personnalité, il fit partie de ceux qui ont façonné les pratiques et l’enseignement de l’anesthésie, de la réanimation et des secours d’urgence. Il disparut le 4 mars 2005.  

Pour les amateurs éclairés, un court séjour au premier étage n’est pas sans charme : parmi les visiteurs, certains représentants du corps sanitaire, éprouvent une certaine émotion à se retrouver dans cet espace d’observation pédagogique de ce qui se déroulait sous leurs yeux. Accroupis à terre, regardant par les étroites lucarnes, ils pouvaient suivre l’évolution d’une intervention et prendre quelques notes sur une console circulaire étroite.

Nous y avons concentrés des appareils d’anesthésie et réanimation tels :

Des appareils Marett, d’origine américaine : l’un provient de Belfort, il est pourvu d’un évaporateur d’éther, les deux autres proviennent de Marseille, ils furent utilisés par le docteur Louis Hartung, premier médecin anesthésiste en cette ville en 1946 : ces deux appareils disposent d’évaporateurs de « trilène » et d’éther : un dispositif interdit l’ouverture simultanée de l’absorbeur de gaz carbonique lors du passage de gaz sur l’évaporateur de « trilène » car la réaction pourrait engendrer la libération de phosgène, gaz qui acquit une triste réputation pendant la guerre de 14-18 ! Respectivement ils disposent de quatre et cinq débitmètres. Dans ce dernier cas il était possible de faire usage d’oxygène, de protoxyde d’azote, de gaz carbonique, de cyclopropane et d’hélium !

le repirateur Bennett P.R. 2, relaxateur de débit - deux ventilateurs Eole II dont l’un fut transformé avec bonheur en appareil d’anesthésie à circuit fermé ( ses avantages sont détaillés dans le poster d’accompagnement) - un respirateur prototype original, permettant la ventilation séparée des deux poumons, alternée ou synchrone, il fut très utilisé en chirurgie thoracique oesophagienne – deux modèles pédagogiques de R.P.R. à coques transparentes – un ventilateur prototype à haute fréquence dit « High Frequency Jet Ventilor » : affranchi de gaz médicaux grâce à son compresseur, il répond aux mêmes indications que son voisin, le Gambro-Socsil « Socsi-Jet ».Un poster illustre l’utilisation de ce procédé en chirurgie du larynx.

 

 

 

Du côté de la seconde coupole
salle Louis Pasteur

 


 
Une vitrine présente du matériel de mesure de pression partielle des gaz : Un monitorage de la pression trans-conjonctivale d’oxygène (PtCjO2) « Orange », un nécessaire de mesure volumétrique de CO2 dans l’air expiré de Dräger, un combiné Roche-Kontron pour mesure de PTC O2 et CO2 trans-cutanée. A côté de la vitrine, un appareil Van Slyke rappel le bon vieux temps des années 1950 où la mesure des gaz artériels prenait une heure de manipulation au minimum !

Un appareil d’anesthésie en circuit fermé de Heidbrink, datant de 1945 provenant des Surplus de l’US-Army et confié au musée par le Dr Louis Hartung. Ce modèle resta dans son coffret pendant 70 ans et en fut extrait en 2014 à Besançon. On peut s’étonner de la qualité du caoutchouc utilisé naguère !

Au sol, deux tours à pédale rappellent le temps où les dentistes travaillaient de la main et du pied pour fraiser les caries…

Appendus à deux cimaises, se trouvent exposés des caricatures peu respectueuses des Maîtres d’hier et dues au crayon vengeur d’un interne des Hôpitaux de Besançon

de haut en bas et de gauche à droite, les professeurs

J.P. Maurat, R. Bidet, J. Royer, P. Agache, A. Oppermann , C. Bugnon. F. Weil, H. Gisselbrecht, F. Barale, P. Bechtel, C. Perol, …

Le cœur joyeux, l’âme satisfaite, nous pouvons quitter le musée en sachant que ses placards recèlent encore des choses bien étranges et en laissant notre marque de gratification dans l’antique boite à sel afin d’améliorer les possibilités de présentation futures de ce qui ne put être encore visible !

 
màj 24 fév 2015